Il faut lire les blogs. On y apprend souvent des choses très intéressantes, surtout quand ils sont rédigés par des journalistes…
Un ami m’a fait parvenir le lien de celui de [l’ADAP, l’association de défense de l’audiovisuel public]urlblank:https://adapfrance.blogspot.com/2018/08/sosthene-les-guerres-des-rats.html qui nous fait plonger au sein des petites querelles opposant les rédactions de France 2 et de France 3.
On y apprend par exemple que les 450 journalistes « rouges » (NDLR : par référence à la couleur du logo de la chaine) se sont toujours pris « pour l’élite du métier, écrasant d’un mépris incommensurable les autres rédactions. (…) Et ils sont mille à s’insulter, se bagarrer, alors qu’ils sont tous titulaires de la même carte de presse, payés par la même entreprise, souvent issus de la même école de journalisme. Mais les journaux de la 2 ne veulent pas des sujets faits par les journalistes de la 3« … On comprend mieux pourquoi la redevance est si chère…
On y apprend aussi que pour les « Rouges » et les « Bleus« , il existe encore une sous-catégorie; celle des « journalistes des stations des Premières – la Télévision de l’Outremer, ils n’existent pas. Sans doute trop noirs ou trop bronzés. D’ailleurs à la Deux ou à la Trois, pas ou très peu de journalistes noirs ou marrons« … Un constat que nous pouvons difficilement contester.
Mais le plus intéressant est encore à venir.
La cible du journaliste n’est autre que notre compatriote Stéphane Bijoux -même s’il ne le cite jamais, mais les détails donnés ne trompent pas- accusé de grenouiller en coulisses pour se faire nommer conseiller Presse de la ministre de l’Outremer. « Ainsi le Directeur de l’Information des Outremers organise son exfiltration. (…) Le sémillant directeur a rencontré la petite Ministre des Outremers. Cela fait quelques temps qu’il est en négociation secrète, parmi d’autres, pour devenir le Conseiller Presse de la Ministre ! Après tout, n’est- ce-pas elle qui lui a remis, contre toute attente, la médaille du Mérite devant un aréopage de compatriotes réunionnais« .
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette nomination, si jamais elle a lieu, n’est pas du goût de certains journalistes : « Quel symbole ! Un directeur de l’Information des outremers, journaliste de service public, soi-disant indépendant, qui devient valet de pied d’une ministre de la République. Dans le cercle de ses amis, il se gonfle déjà d’importance politique, s’imaginant faire plier les élus des outremers à sa volonté comme n’importe quel chambellan, lui qui deviendra le Gardien de la Ministre. Mais la britto-saint-pierraise serait-elle suffisamment dénuée de sens politique pour faire rentrer ce loup pelé dans la bergerie gouvernementale ? »
« Quelle honte quand même, un journaliste de service public fuyant son propre échec : ne pas avoir su gérer les rédactions des outremers, ne pas avoir su mettre au point une grille info intéressante pour France Ô, ne pas avoir su gérer la rédaction de France Ô, trop occupé à repasser ses chemises veut devenir un pion politique macronien de circonstance… Puis revenir comme directeur régional dans deux ans à la Réunion, repris par un audiovisuel public aux dirigeants amnésiques ? C’est le plan« , selon l’auteur du blog.
Et en conclusion, il envoie une dernière pique : « En oubliant la catastrophe sociale et professionnelle de France Ô où des dirigeants sans ambition, sans rêve, ont croisé des journalistes sans talent pour fabriquer une chaîne nationale sans téléspectateurs ? »
Les conférences de rédaction doivent être gratinées entre gens qui s’apprécient autant…